Les psychédéliques, tels que la psilocybine, la MDMA et l’ayahuasca, sont des outils de plus en plus courants et recherchés pour guérir les problèmes de santé mentale et catalyser l’exploration et l’épanouissement personnels. La récente renaissance de la recherche scientifique sur ces substances démontre à quel point leurs effets peuvent être puissants, déclenchant une cascade de changements dans le cerveau et provoquant des états de conscience profondément altérés.
On s’accorde de plus en plus à dire que les psychédéliques sont particulièrement efficaces pour favoriser la guérison de maladies caractérisées par des schémas de pensée, d’émotion et de comportement rigides, comme l’anxiété, la dépression, les traumatismes et la toxicomanie. Cela peut être attribué à l’impact perturbateur de ces composés sur l’intégration et le fonctionnement des réseaux dans le cerveau. La connectivité neuronale d’un cerveau sous psychédéliques est beaucoup plus chaotique et imprévisible que celle d’un cerveau sobre. Cet état d’entropie semble avoir un impact sur la plasticité neuronale. La neuroplasticité est la remarquable capacité du cerveau à s’adapter et à réorganiser sa structure et ses connexions en réponse aux expériences, à l’apprentissage et aux changements environnementaux. Ce phénomène permet au cerveau de former de nouvelles voies neuronales et de modifier les voies existantes, ce qui favorise l’apprentissage, la mémoire et la récupération après un traumatisme. L’augmentation de l’entropie est donc associée à une meilleure capacité d’apprentissage et d’adaptation.
Les principaux enseignements à tirer pour les personnes qui consomment des psychédéliques sont les suivants :
- Les psychédéliques peuvent profondément perturber nos schémas normaux d’adaptation et de fonctionnement dans le monde. D’une certaine manière, c’est exactement la raison pour laquelle beaucoup d’entre nous les recherchent : pour se libérer de schémas de pensées, d’émotions et de comportements inutiles. Cependant, il arrive que nous soyons plus perturbés que nous ne l’aurions souhaité, par exemple en espérant aller au fond d’une anxiété spécifique et en entrant en contact avec un traumatisme plus profond et non résolu. La préparation peut aider à prévenir certaines perturbations indésirables, mais il est souvent essentiel d’aider à intégrer l’expérience par la suite.
- Les psychédéliques créent un état temporaire (de quelques heures à quelques jours) de sensibilité accrue et de capacité d’apprentissage et d’adaptation. Ils nous détendent. Il s’agit d’une occasion précieuse de changer et de grandir, qui n’est pas facilement accessible dans la conscience ordinaire. Cependant, elle crée également un état inhabituel de vulnérabilité et de suggestibilité, qu’il convient de gérer avec soin. L’idéal est de se trouver dans un environnement calme et sûr (physiquement et psychologiquement), d’être attentif aux stimuli que l’on laisse entrer dans ce contenant et d’avoir accès à un soutien et à des conseils en cas de besoin.
- L’intégration psychédélique est un processus qui consiste à donner un sens et à incorporer les idées et les expériences d’un voyage psychédélique dans la vie quotidienne. Il existe de nombreuses pratiques qui facilitent l’intégration, notamment la tenue d’un journal, la méditation, le mouvement, le temps passé dans la nature, etc. La thérapie d’intégration psychédélique est une approche structurée et positive de l’intégration, avec un praticien qui peut guider le processus sur la base de son expérience, de sa formation et de sa compréhension du processus.
Le Dr Joe Flanders est l’un des principaux praticiens de la thérapie d’intégration psychédélique à Montréal. Il offre cette forme de soutien aux clients depuis 2019 et a animé des formations de praticiens sur l’intégration psychédélique par l’intermédiaire d’organisations telles que Fluence et Numinus. Son approche est éclairée par les traumatismes et centrée sur les relations, et inspirée par ses antécédents en thérapie des systèmes familiaux internes (IFS), en pleine conscience et en thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT).